Les chiffres réels de la restauration

Ces dernières semaines le sujet du moulin a souvent été évoqué tant à Damgan que sur internet où il suscite un réel engouement. Nombreux ont hâte qu’il retrouve ses ailes!

Mais le dossier traîne et des informations erronées ont circulé sur le prix du projet, tendant à décrédibiliser l’enthousiasme général auprès des élus.

Il nous semble donc opportun, et documents à l’appui, de rétablir la réalité argumentée de la situation.

Les chiffres réels de la restauration

La situation:

Deux ailes sont tombées il y a 9 mois et depuis, seule une initiative associative a manifesté concrètement une volonté d’agir. Celle-ci (nous) souhaite à la fois, par souci de transparence et de partialité, travailler avec les institutions compétentes. Il s’agit de la mairie (qui apporte la pérennité) et de la Fondation du Patrimoine (qui apporte expertise, label, et défiscalisation importante des dons). Malheureusement, les élections semblent temporiser l’affaire…

Le patrimoine est le droit de tous et nous oblige à honorer son héritage. À la fois pour nos aïeuls et nos enfants.

Les engagements de la commune:

Damgan a adhéré à la charte du PNR Golfe du Morbihan qui engage ses signataires à « contribuer à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel du territoire ».

La commune s’est également engagée à travers son PLU à protéger le moulin, dont l’enjeu touristique est souligné (PADD ; Résumé Non Technique). Document qui rappelle qu’il manque déjà deux moulins sur la commune (ceux de Larmor et du Bil).

Outre l’aspect historique et affectif, voilà pourquoi notre association souhaiterait la signature d’un bail emphytéotique entre la mairie et le propriétaire qui ne peut supporter les travaux.

Le bail emphytéotique:

Ce bail proposé sur 50 ans garantit la pérennité du projet tout en préservant les droits établis de plein gré avec les signataires. Alors, vu l’état actuel du moulin et les conditions du contrat, l’affaire est raisonnable et responsable.

Ce moulin existant depuis 315 ans, qui refuserait de s’y engager pour 50?

L’idée étant que l’association se charge de gérer tous les frais et la mairie se chargeant de la caution morale et historique.

Les chiffres:

Il a été dit au conseil municipal avant Noël que « Le cumul prévisionnel des frais engagés par la collectivité donne une estimation à 77 000 € sur dix-huit ans, hors travaux de construction des nouvelles ailes et des réparations éventuelles».

Nous nous étonnons de ce calcul.

Car, lors de la première restauration, les frais d’assurance, loyer, et entretien, se sont élevés à 1629 euros (en euros réactualisés pour tenir compte de l’inflation) sur 18 ans. Soit 90,50€ par an.

Nous sommes donc très loin des 77000 euros sur 18 ans, soit 4277,80€ par an!

Si l’on se réfère aux chiffres de la première restauration, les frais de la commune après restauration se monteraient peut-être à l’équivalent d’une subvention, comme il en est donnée à d’autres associations locales.

Par ailleurs les élus de l’ARPD  avaient évoqué l’opportunité pour la commune de contracter un bail emphytéotique, non de 18 ans, mais de 80 ans ; Ce qui n’est pas pareil.

À noter que le propriétaire est déjà d’accord pour un bail de 50 ans.

Enfin et pour en terminer avec les chiffres, nous précisons que l’ARPD a fait élaborer deux devis  pour la réparation totale. Le premier est de 13915 euros TTC et le second de 13664 TTC. Sommes qui seront collectées par l’association.

C’est clair et simple: ne s’engagent que ceux qui aiment le moulin…

Les raisons de l’urgence:

Parce que tous les jours ça nous fait mal au cœur!

Il faut au moins, administrativement, deux bons mois pour la signature du bail et ensuite, un supplémentaire pour ouvrir le partenariat avec le Fondation du Patrimoine. Signer ce contrat après les élections mettrait en péril l’organisation d’une collecte efficace pour 2020. Mais il reste un peu de temps!

Nous savons tous ici ce qu’est « la saison » et en rater une deuxième nous obligerait à attendre 2022 ou 2023 pour revoir les ailes. Ce qui est inacceptable alors qu’il n’y a que quelques jours de travaux.

Il est donc urgent d’agir car retarder une décision, c’est en augmenter les conséquences. A la fois pour l’état général du moulin mais aussi pour les donateurs. Car c’est maintenant qu’ils veulent aider, pas dans deux ans!

Surtout quand on peut le faire maintenant!

En conclusion.

Après 9 mois, le temps de la réflexion est terminé et il parait évident, vu l’urgence de la situation qu’une décision actée se prenne. Tout étant lié à ce bail, il faut qu’il soit signé au plus vite afin de pouvoir ouvrir le compte de la Fondation du Patrimoine.

L’implication de la commune dans ce projet est à la fois symbolique, rationnelle et légitime. Qu’une dizaine d’associations locales se substitue à ses élus ferait désordre. Mais à défaut d’autre solution rapide, nous sommes prêts à prendre nos responsabilités.

DOCUMENTS DIVERS: 

(Cliquer pour agrandir)

1-DEVIS:

2-Charte du PNR:

3-PLU et PADD:

Sur la page 61 du PLU, le moulin de Kervoyal est mentionné, comme exemple « d’un riche patrimoine bâti ». Il est également regretté que deux moulins dont les seules traces sont des cartes postales ont disparus: ceux du Bil et de Larmor…

Sur la page 19 du PADD, il est mentionné que pour « conforter l’activité touristique structurante » il faut entretenir et protéger « le patrimoine bâti remarquable » et en particulier les moulins…

4-Autres documents:

Moulin de Larmor, aujourd’hui disparu.
Moulin du Bile, aujourd’hui disparu.
Moulin de Kerilec, aujourd’hui perdu (sans ses ailes) dans le tissu urbain.
Le moulin de Kervoyal, en 1970 ou 2030?

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